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Euroglider, le moto-planeur électrique à l’école

28 octobre 2017 Vie du réseau
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Et si la propulsion électrique était l'avenir du vol à voile? C'est ce que l'Association Européenne pour le Développement du Vol à Voile (AEDEVV), Dassault Aviation et le groupe ISAE veulent démontrer avec un projet de moto-planeur électrique.

D'autres se sont déjà attelé au sujet. La nouveauté? L'Euroglider sera un bimoteur développé avec des étudiants.

Un moteur est bien utile pour remplacer le treuil ou l’avion remorqueur lors de la phase de décollage. En cas de nécessité, c’est aussi un allié utile pour la sécurité du vol.

Ensuite, le moteur offre la possibilité de s’envoler pour un vol d’instruction sans attendre les conditions aérologiques favorables, nécessaires aux autres moyens d’envol.

Un moto-planeur école électrique

Toutefois, le projet de planeur biplace à propulsion électrique porté par l’AEDEVV innove avec plusieurs points. C’est tout d’abord un projet collaboratif. L’AEDEVV a réuni plusieurs partenaires d’envergure pour mener ce projet : Dassault Aviation, le groupe ISAE, avec l’ISAE-SUPAERO et l’ISAE-ENSMA, l’ESTACA et l’Ecole de l’Air font partie des partenaires sur ce projet.

Genèse d’un projet

En 2014, l’AEDEVV lance un projet de moto-planeur électrique dédié à l’école. « C‘est une idée qui est venue des clubs de vol à voile » explique Joël Denis, président de l’AEDEVV qui précise  « L’objectif étant de faire de l’Euroglider un outil d’apprentissage. »

Après cette année de réflexions, le cahier des charges est proposé aux écoles du groupe ISAE. Les étudiants de l’ISAE-SUPAERO, de l’ENSMA, de l’ESTACA et de l’Ecole de l’Air vont alors plancher, avec l’encadrement de leurs professeurs et des référents techniques, sur le projet pour proposer in fine une configuration optimisée : forme de l’aérostructure en 3D, ergonomie à bord, énergie embarquée, catégorie de certification… tout est passé au crible de l’analyse des futurs ingénieurs, encadrés par les formateurs de l’école et de Dassault Aviation.

Depuis 2015, ce sont chaque année entre 60 et 70 étudiants qui travaillent sur le projet, avec une liberté totale.

Apprendre à travailler ensemble

« Le projet Euroglider permet aux étudiants de quatre écoles de se confronter au travail en équipe » explique Emmanuel Bénard, enseignant-chercheur à ISAE-SUPAERO et référent académique du projet Euroglider pour le Groupe ISAE, qui poursuit « ils ont la chance de pouvoir travailler sur un produit complet, tout en l’abordant comme un véritable projet industriel. »

Pour les étudiants, travailler sur un planeur qui va voler donne à cette étude une dimension réelle. Le cahier des charges donné par l’AEDEVV aux étudiants est toutefois strict et précis.

Pouvoir emporter 190 kg de passagers avec leur parachute individuel (un parachute de cellule est toutefois à l’étude), permettre cinq envolées pour un vol de 30 à 45 minutes en une journée, le planeur doit pouvoir monter à 1.200 mètres avec les moteurs. Charge aux étudiants de trouver, d’imaginer des solutions et d’apporter leur contribution dans l’élaboration du projet, sous l’œil bienveillant des enseignants et des partenaires.

La forme définitive de l’Euroglider devra être définie en 2019.

Le souhait de l’association AEDEVV est de générer, avec l’Euroglider, une chaîne de production dans la mesure du possible en France. L’objectif est de faire voler un premier prototype en 2020.

Extraits de l’article de Fabrice Morlon.AEROBUZZ du 13 octobre 2017




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