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Le100 Meilleures écoles selon Usine Nouvelle : Isae-Supaero à la 4ème place
Cette année, nous avons décidé de ne prendre en compte que les données publiques de la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Notre nouvelle méthode de calcul statistique a abouti à un resserrement des écarts entre les établissements. Nous présentons ainsi un palmarès de 130 écoles sur notre site web et des 100 premières dans ce magazine, avec des critères plus homogènes et plus robustes puisqu’ils émanent de la base de données officielle de la CTI.
De même, les indicateurs de classement, au nombre de 14, sont plus simples.Voir l'étude.
Une tradition perdure : la première place de l’inamovible École polytechnique. Mais au-delà, que de bouleversements ! Entre le retour en fanfare de CentraleSupélec en deuxième position, l’arrivée dans le top 5 de Mines Nancy et de Isae-Supaero à la 4ème place et dans le top 15 de l’Estaca, de l’Esilv et de l’Epita, on assiste à un vrai chamboule-tout. Notre nouvelle méthode de calcul [lire l’encadré ci-contre] a toutefois eu pour effet de resserrer les écarts entre les écoles, notamment en tête.
Ainsi, Polytechnique, avec une note globale de 62,3 n’a « que » 8 points d’avance sur CentraleSupélec alors que l’an passé, l’X comptait près de 20 points de différence sur son dauphin, l’UTC. Il faut descendre à la 25e place pour trouver un écart proche de 20 points, avec l’Ensta ParisTech.
Un second groupe, qui va du 26e, Efrei-Esigetel, jusqu’au 90e, l’Ensat, se tient dans un mouchoir de poche avec des notes comprises entre 30 et 40 points. Enfin, les notes se dispersent entre 30 et 17,5 points pour le dernier tiers.
Pourquoi Mines ParisTech ne figure pas au classement 2018. Nous n’avons pas pu classer Mines ParisTech, car certaines données fournies à la CTI étaient incomplètes ou erronées.
« Les taux d’insertion des diplômés restent excellents aujourd’hui »
Laurent Mahieu, président de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) répond à la question : Forme-t-on assez d’ingénieurs en France ?
Près de 40 000 diplômés sortent chaque année, soit 10 000 de plus qu’il y a une dizaine d’années. L’objectif d’atteindre 50 000 diplômés d’ici à cinq ans mobilise la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi). Mais il n’est pas certain que le marché français puisse en absorber autant.
Propos recueillis par G. L.-B. et Anne-Sophie Bellaiche
Méthodologie 14 indicateurs pour classer les établissements
Pour établir notre palmarès, nous avons comme l’an passé évalué les écoles sur quatre grands critères : l’insertion des diplômés sur le marché du travail, l’international, l’engagement pour la recherche et la place de l’entrepreneuriat.
Les calculs sont effectués en deux temps : primo, sur chacun des indicateurs, les écoles sont notées de 0 à 100 selon la méthode « minimum-maximum ». C’est-à-dire que l’on applique une note de 0 pour le dernier, et de 100 pour le premier. Secundo, nous appliquons des coefficients à chaque indicateur pour calculer la note de chacun des grands critères. La note globale résulte des quatre notes pondérées des quatre grands critères. Dans notre palmarès, l’insertion et l’international constituent un élément important de la performance en représentant 70 % de la note finale.
Détail des coefficients et des indicateurs
Cette année, nous avons choisi de n’utiliser que les données certifiées de la Commission des titres d’ingénieur (CTI), puis d’effectuer une série de vérifications auprès des écoles.
Critère Insertion (coefficient 35)
1. Salaire annuel brut médian un an après la sortie d’études (coef. 20)
2. Pourcentage de diplômés de l’avant-dernière promotion en CDI (coef. 7)
3. Pourcentage de diplômés ayant trouvé un emploi en moins de deux mois (coef. 4)
4. Durée obligatoire des stages en entreprises dans le cycle ingénieur (coef. 4)
Critère Entrepreneuriat (coefficient 5)
1. Nombre d’ingénieurs issus de l’école soutenus dans la création d’entreprise par un incubateur ces cinq dernières années (coef. 3)
2. Pourcentage d’étudiants entrepreneurs dans les intégrés (coef. 2)
Critère International (coefficient 35)
1. Pourcentage d’étudiants en emploi à l’étranger (coef. 9)
2. Pourcentage d’étudiants ayant passé au moins six mois à l’étranger en stage (coef. 8)
3. Pourcentage d’étudiants ayant passé au moins six mois à l’étranger en échange académique (coef. 8)
4. Pourcentage d’étudiants intégrés avec un titre étranger (coef. 5)
5. Pourcentage d’étudiants ayant obtenu un double diplôme avec un établissement étranger (coef. 5)
Critère Recherche (coefficient 25)
1. Pourcentage d’enseignants ou intervenants ayant une activité de recherche (coef. 10)
2. Pourcentage de diplômés partis en thèse (coef. 10)
3. Nombre de thèses effectuées sous la responsabilité d’un personnel de l’école lors de la dernière année civile (coef. 5)
Extraits d'Usine Nouvelle du 15/02/2018 Par Guillaume Lecompte-Boinet
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