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Insolite. Laurent a testé la vie sur Mars

21 avril 2018 Vie du réseau
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Enfin presque... À 21 ans, le Douarneniste Laurent Bizien, élève ingénieur à Isae-Supaéro à Toulouse, revient de l'Ouest américain où il a participé à une expérience de simulation de vie sur Mars. Une aventure exceptionnelle.

Il y a ceux qui rêvent de devenir spationaute, comme Thomas Pesquet (S 2001). Laurent Bizien, lui, s'imagine en astrophysicien et il a déjà franchi une étape vers son rêve. Leader mondial de l'enseignement supérieur dans le domaine de l'ingénierie aérospatiale, c'est une grande école très sélective, basée à Toulouse. Actuellement en 2e année, à l’ISAE-SUPAERO Laurent prépare sa « césure », une échappée d'un an entre la 2e et la 3e année, que l'école encourage.

Sept étudiants dans 35 m²

Le jeune Douarneniste a choisi de partir étudier six mois à l'université d'État Lomonossov de Moscou. Il a commencé à apprendre le russe. Pour le second semestre, il vise un stage à l'Agence spatiale européenne des Pays-Bas ou alors le CERN et son célèbre accélérateur de particules géant en Suisse.

Et l'écouter raconter l'expérience exceptionnelle qu'il a vécue entre février et mars au fin fond de l'Ouest américain, c'est se replonger dans des films de science-fiction.
Je sais maintenant prendre une douche avec six litres d'eau, soit dix fois moins que la douche classique.

Laurent a fait partie de l'équipage de sept étudiants de Supaéro sélectionnés pour séjourner trois semaines ensemble dans ce qui ressemble à un engin spatial qui se serait posé sur la planète rouge. Un cylindre de 7 m de diamètre, soit 35 m². Au premier niveau, des locaux techniques et des sanitaires, et au second, la pièce de vie. 35 m² pour manger et dormir. Et travailler. Comme dans les vaisseaux spatiaux, chaque équipier avait une fonction précise et une mission scientifique.
 
Pendant ces trois semaines, Laurent a testé un système d'entretien de panneaux solaires de son invention. « Sur Mars, il n'y a pas d'eau et très peu de vent. Les poussières sont donc très abrasives. L'auto-nettoyage, qui fonctionne avec la pluie pour les panneaux solaires sur Terre, ne peut pas marcher sur Mars. J'ai donc imaginé un système qui nettoie avec des rouleaux, comme pour les voitures. C'était plutôt concluant », se réjouit le futur ingénieur.

Une combinaison et 20 kg sur le dos

« Au final, le plus dur, c'était le manque de mobilité », convient celui qui pratique le baseball, le volley et le parachutisme. Et qui a joué au rugby au Drac (Douarnenez Rugby Athletic Club) !

« Il fallait tout faire dans un espace réduit et quand nous sortions de la base, c'était avec une combinaison et 20 kg sur le dos ». C'est pourtant avec ses qualités de sportif que l'ancien élève de Saint-Jean et Saint-Blaise a décroché sa sélection. Grâce au brevet de nageur-sauveteur obtenu avec l'Association des nageurs-

sauveteurs de la baie (ANSB), école de sauvetage douarneniste qu'il a fréquentée dès l'âge de 10 ans. Il a aussi été pompier volontaire et sauveteur l'été au Ris et aux Sables-Blancs. Cette expérience lui a valu d'endosser le rôle, indispensable, de responsable santé et sécurité de l'équipage de la mission.

Marie-Line Quéau Télégramme du 18/04/2018




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