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Interview de Bertrand JOAB-CORNU (S2016), cofondateur de WINGLY
Diplômé du cursus Ingénieur de l’ISAE-SUPAERO, Bertrand Joab-Cornu a confondé Wingly un an avant sa diplomation, en 2015.
Cette start-up, qui fait entrer l’aviation dans l’économie collaborative, est rapidement devenue leader européen du partage de vols.
2024 est une année faste pour Wingly, qui annonce une augmentation de capital de 3,5M€ via une levée de fonds et ouvre son capital au public.
Emeric de Waziers (g.) et Bertrand Joab-Cornu (d.), les cofondateurs de Wingly, devant un avion électrique Velis Electro
Vous avez cofondé la start-up Wingly alors que vous étiez encore étudiant à l’ISAE-SUPAERO, racontez-nous cette aventure entrepreneuriale...
J’ai effectué le cursus ingénieur de l’ISAE-SUPAERO d’où je suis sorti diplômé en 2016. Passionné par l’aéronautique et par l’entrepreneuriat, j’ai suivi le double-diplôme avec l’École Polytechnique en Technologie de l’Innovation et Entrepreneuriat. À cette époque, l’économie collaborative explosait avec des start-ups comme BlaBlaCar ou Airbnb. Sur les bancs de l’ISAE-SUPAERO, j’avais déjà l’idée d’une plateforme de coavionnage sur le même principe. J’ai rencontré à l’X mon futur associé, Emeric de Waziers, qui avait aussi eu l’idée de son côté, et nous avons lancé Wingly en 2015. Il y avait un créneau à prendre et cela a très vite, très bien fonctionné !
Wingly va avoir 10 ans et passe cette année une étape importante dans son développement, pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons su faire face aux crises de ces dernières années et l’entreprise se porte bien. Actuellement, 25.000 pilotes privés sont inscrits sur la plateforme, pour plus de 120.000 passagers en vol. Nous venons aussi de franchir le cap des 40 millions d’euros de volume de vente réalisé. Cette année, nous nous sommes ouverts à l’aviation décarbonée grâce à des partenariats avec sept aéroclubs possédant un avion électrique. Nous avons aussi clôturé une levée de fond de 3,5M€ dans le but de viser la rentabilité en 2025 et afin de nous lancer dans de nouveaux projets. Nous avons également ouvert notre capital par une campagne de crowdfunding via la plateforme Crowdcube, afin d’impliquer notre communauté.
Quelles sont les perspectives à moyen terme ?
Actuellement, l’utilisation de la plateforme est axée sur des vols de loisir : 90% de nos passagers effectuent des balades en local et les 10% restants des excursions à la journée. Mais Wingly a un vrai rôle à jouer dans la mobilité régionale, lorsqu’il n’y a pas d’alternative à la voiture, d’autant que les entreprises développant l’aviation décarbonée se positionnent sur ce créneau. Nous espérons aussi nous lancer dans d’autres pays, notamment aux États-Unis si la réglementation évolue.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de l’ISAE-SUPAERO qui souhaiteraient se lancer dans l’entrepreneuriat au cours de leurs études comme vous l’avez fait ?
Le premier conseil que je donnerais est se faire confiance et de faire confiance à son idée ! Et ensuite, d’aller la tester, sans perdre trop de temps à élaborer le business plan parfait ou un prototype terminé.
Wingly, le BlaBlaCar des airs
Première plateforme de partage de vols en Europe, Wingly propose des vols à frais partagés entre un pilote privé et un ou plusieurs passagers. 450 000 membres sont inscrits sur cette plateforme digitale. L’entreprise, basée à Paris, emploie 20 personnes et propose ses services dans plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Angleterre, la Suisse, l’Autriche et la France.
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