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A 22 ans, elle vise Mars et la Lune !

20 janvier 2018 Vie du réseau
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Après trois ans de classes prépas scientifiques, des études à Toulouse ou encore un stage à l’Agence européenne de l’espace, Victoria Da Poian s’apprête à commander une simulation de vie sur Mars, menée au cœur de l’Utah. © (Photo AFP)

Elle a 22 ans, parle quatre langues dont le russe, et s’est remise au sport il y a deux ans. Jusqu’au 11 mars, avec six coéquipiers, Victoria Da Poian va s’installer, pour la deuxième fois, dans un habitat cylindrique de deux étages et 8 m de diamètre. Une base grandeur nature installée dans un paysage aride de l’ouest des États-Unis, à quatre heures de route de la ville la plus proche, et géologiquement proche de Mars.

Au-delà d’apprendre à vivre ensemble dans 35 m2, les sept étudiants ingénieurs de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae-Supaéro) de Toulouse doivent déployer des expériences « réalisables sur la planète rouge » et effectuer des sorties extravéhiculaires en scaphandre.

« Je ne pars pas dans le désert de l’Utah, je pars sur Mars ! », assure la jeune femme qui rêve « un peu » d’être astronaute et « essaye d’y accéder petit à petit ».

Victoria Da Poian sera de nouveau la seule femme à bord. « On m’a dit que le premier équipage pour Mars serait exclusivement masculin parce que le système immunitaire des femmes serait un peu moins fort, raconte-t-elle. Enfin, je ne veux pas y croire ! »

Pour elle, la vraie difficulté de la mission ne tient ni à la promiscuité, ni à la nourriture lyophilisée ou aux séances quotidiennes de gymnastique avant le petit déjeuner. Mais « c’est de ne pas pouvoir sortir s’aérer ».

« Je pense que ma génération verra l’homme poser le pied sur Mars mais ce n’est pas forcément elle qui le fera », car cela va prendre encore quelques décennies, souligne l’apprentie astronaute. « Il faut pour l’instant privilégier les missions robotiques pour répondre à LA grande question : est-ce qu’il y de la vie sur Mars ? »

Du coup, la future ingénieure vise plutôt la Lune. Un voyage qui aurait pour but, estime-t-elle, de préparer celui vers la planète rouge.

Extraits de La Nouvelle République du 16/02/2018



Des étudiants ingénieurs toulousains partent sur Mars
 
C’est bien la quatrième fois qu’une équipe de jeunes étudiants partent pendant trois semaines dans le désert de l’Utah pour simuler une vie sur la planète rouge. Cette simulation est possible depuis 2001 grâce au programme Mars Desert Research Station (MDRS) lancé par l’association Mars Society, une organisation internationale.

 « À quelques jours du départ aujourd’hui c’est un peu la course avec les médias par exemple. Il y a aussi les valises à faire, s’assurer de ne rien oublier surtout. Je suis très contente de partir et j’ai hâté d’y être ! », se réjouit Victoria Da-Poian, étudiante à l’ ISAE-SUPAÉRO.

 Du 17 février au 11 mars 2018, de jeunes étudiants de l’école ISAE-SUPAÉRO vivront une expérience unique. Pour préparer cette mission, les apprentis astronautes ont dû s’y prendre un an à l’avance.

La base abrite un centre d’études sur les technologies spatiales, géré par Mars Society, une organisation internationale à but non lucratif. À chaque sortie de la base, ils devront utiliser des scaphandres, similaires aux tenues des astronautes pendant leurs sorties véhiculaires. Pour le scaphandre, il s’agit d’un sac à dos d’une dizaine de kilos avec un système de ventilation relié à un casque pour ne pas avoir de buée pendant les sorties. Aucun centimètre de leur corps ne sera exposé à l’air pendant ce voyage.

 Des rôles bien attribués :
Deux d’entre eux, Victoria Da-Poian et Louis Mangin, ont déjà eu la chance l’an dernier de participer à cette mission. Ils seront cette année au commandement. Pour Victoria Da-Poian, étudiante à l’ ISAE-SUPAÉRO, « l’an dernier, ce que je retiens de cette expérience, c’est tout le côté pratique, la douche, l’alimentation, l’isolation. C’est différent, il a fallu s’adapter. C’est surtout ce côté humain qui m’avait marqué. » À leurs côtés, cinq étudiants en deuxième année qui ambitionnent également des carrières dans l’astronomie.

 Un an de préparation pour la mission :
Les sept étudiants de l’ISAE ont préparé leur séjour depuis plus d’un an avec des réunions hebdomadaires tous les lundis soir. « Ce type de mission coûte assez cher. L’an dernier, la mission nous avait coûté 14 000 euros. Cette année, nous avons la chance de recevoir la bourse de la Mars Society c’est-à-dire que la location est gratuite, soit 6 000 euros en moins à payer. Nous avons aussi des aides de notre école ISAE-SUPAÉRO » nous indique Victoria Da-Poian.

De plus les missions Mars 2016 et 2017 ont reçu une bourse de la Fondation ISAE-SUPAERO*.

 « Devenir les futurs Thomas Pesquet est un objectif pour nous. On est tous passionné par l’astronomie sinon nous ne nous serions pas embarqués dans cette aventure. Thomas Pesquet vient de notre école donc il a vraiment donné un nouveau souffle à ce métier que ça soit pour notre école ou tout simplement tous les enfants, tous les Français. Il a créé cette nouvelle envie du métier d’astronaute. »

Les étudiants n’ont pas encore posé le pied aux États-Unis que la même expérience est déjà programmée pour l’année prochaine. « Nous sommes chanceux d’avoir de bons rapports avec la Mars Society, la propriétaire de la base et on a déjà sélectionné l’équipage qui partira l’an prochain», nous confie Victoria Da-Poian.

Extraits de Toulouse info  de Virginie Tsiao du 15 février 2018

+additif de la part de l'Amicale




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