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Deux Français en mission en Pologne pour simuler la vie sur Mars
Six ingénieurs de différents pays passent deux semaines dans une base spatiale spécialement aménagée.
Pendant que certains sont en vacances à la plage ou à la montagne, eux passent quinze jours… enfermés dans une station scientifique pour simuler la vie sur Mars ! « Eux », ce sont six jeunes étudiants ingénieurs du monde entier, dont deux Français, Patrick Fleith (M 2017 I) (24 ans) et Simon Bouriat (22 ans) (ISAE-SUPAERO promo 2018).
Depuis samedi et jusqu’au 18 août, le groupe vit dans les mêmes conditions que s’il était sur la planète rouge. Une reproduction de station spatiale martienne, baptisée Lunares, a été installée dans une base scientifique en Pologne. « Ça va nous permettre de tester des procédures utiles aux futurs astronautes qui iront sur Mars », a raconté à France Bleu avant le début de l’aventure Patrick Fleith (M 2017 I) ici en photo - les communications avec l’extérieur sont désormais restreintes pendant la mission, comme si les astronautes en herbe étaient vraiment à 230 millions de kilomètres de la Terre.
Expérience grandeur nature
Leur quotidien, décrit dans un journal de bord publié sur les réseaux sociaux, alterne entre expériences scientifiques et moments de détente. Dimanche, pour le deuxième jour de la mission, les six astronautes ont d’abord eu droit à une « mission de sport orchestrée par Simon » puis à une série de tests et de missions d’exploration. Et pour finir la journée, place à « une séance de yoga, un débriefing et une heure de temps libre ».
Car les six astronautes vont devoir apprendre à la fois à vivre dans une station spatiale (avec les particularités parfois inconfortables que cela implique) et à sortir à l’extérieur sur le terrain reproduisant la surface de Mars pour collecter des échantillons de roche. Une aventure que Patrick Fleith a débutée avec certaines appréhensions : « Ça m’effraie de vivre dans un petit environnement avec les mêmes personnes constamment car ça m’arrive d’être solitaire et d’avoir envie de mon propre espace. »
Des responsabilités pour chacun
Chacun des six équipiers a une tâche particulière à bord. Patrick Fleith, formé à la prestigieuse école d’aéronautique ISAE-Supaero (Toulouse), est en charge de la survie de l’équipage et doit notamment veiller à la consommation d’eau et d’énergie. La Polonaise Agnieszka Elwertowsk fait office de d’assistante médicale et le Polonais Jan Krowiranda s’occupe des communications.
La base Lunares est totalement adaptée aux simulations de vie sur Mars ou sur la Lune et elle est reliée à un centre de contrôle basé dans la ville voisine de Krakow, en Pologne, détaille le site spécialisé « Rêves d’espace ». Les ingénieurs qui y sont présents s’assurent du bon déroulement de l’aventure de leurs six jeunes collègues : tâches à exécuter, état de santé, évolution scientifique des expériences réalisées, etc. Avec la contrainte d’un décalage de 40 minutes à chaque communication. Une expérience grandeur nature pour Patrick Fleith qui « rêve d’intégrer l’Agence spatiale européenne » et de marcher dans les pas d’un certain Thomas Pesquet (S2001).
Le Parisien Nicolas Berrod du 06 août 2018
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